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Janvier 2006
Conférence Européenne
L'Euro - sept ans après
Novembre 2005
Les scénarios de l'Europe après le rejet du
Traité constitutionnel: Quel élargissement ?
Quel approfondissement ?
Juin 2005
Table ronde: “Le referendum sur la Constitution europeenne,
France, 29 mai, des explications et des consequences”
suite...
Mai 2005
Colloque: "De la signature du Traite à une intégration
réussie dans l’Europe Unie"
suite...
Avril 2005
Conférence à Cluj - "L’Intégration européenne, compte
à rebours pour la Roumanie"
Mars 2005
Conference « L’avenir de l’Europe. Quelle Roumanie dans quelle
Europe ?»
suite...
Archives
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"La Fondation Ithaka et ses partenaires continueront d'organiser
des colloques et des séances de formation pour les journalistes
sélectionnés dans le cadre du programme « Une conscience de l'Europe
» ainsi que de renforcer les réseaux européens. Futur projet à
pourvoir cette année avec la France, à Paris, en partenariat avec
le Mouvement Européen France.
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La Table Ronde « L'avenir de l'Europe : Constitution
européenne, Identités et citoyeneté européennes », animée
par M. Adrian Severin, Député PSD, Représentant de la Roumanie
à la Convention Européenne, et le Dr. Antonella Cappelle-Pogacean,
Chargée de recherche, CERI/FNSP, Paris aura relevé surtout du
débat sur la convention et le traité constitutionnel, absent de
l'espace publique, en Roumanie autant que dans les autres pays
membres.
Dans ce contexte, la Roumanie est dans une certaine normalité
européenne, selon M. Adrian Severin. M. Severin a salué l'initiative
de la fondation Ithaka de soutenir la contribution des jeunes
roumains sur un support « livresque », surtout compte tenu du
fait que la presse roumaine a très peu reflété la Convention.
Il a encouragé la société civile à continuer et donné des messages
pointus à nos gouvernements européens pour mener à terme cette
occasion historique d'une Europe Unie. « Les gouvernements seuls
ne sont pas à même de bien mener nos destinées, encore nous faut-il
une construction européenne à même de nous offrir des alternatives
de pensée et d'action. » En montrant son désaccord avec l'existence
d'un Commissaire Européen par pays membre, M. Severin a parlé
du rôle faible joué par la presse et l'opinion publique européenne
en ce qui tient de la constitution.
L'exception contraire est celle du Royaume Uni, où il y a eu
trop d'enthousiasme pour la Constitution face à la réalité. Selon
M. Severin la Roumanie constitue une exception en ce qui concerne
son enthousiasme pour l'appartenance européenne et l'identité
européenne. M. Mircea Vasilescu a fait référence à une réelle
crise identitaire roumaine. Cette crise présente un aspect un
peu moins lumineux, qui renvoie d'une part au manque de connaissance
de ce qu'est l'Union Européenne, d'autre part à un flottement
de l'identité roumaine, que nous pouvons constater de plus en
plus depuis la chute du régime communiste en 1990, propos qui
étaient partagés par Mme. Pogacean.
Tandis que Mme. Brandusa Armanca, de l'Université de Timisoara,
elle, s'est penchée davantage sur le rôle de la jeunesse dans
l'édification d'une identité européenne en Roumanie et a souligné
le peu de projets de société qui impliquent les jeunes dans un
débat européen. Son souci portait sur trois axes : les jeunes
et l'immigration, les jeunes et la politique, les jeunes et les
facilités pour les jeunes. Elle fut jointe par M. Petre Stamatescu,
Conseiller du Ministre des Affaires étrangères, membre de la Convention
des Jeunes pour l'avenir de l'Europe, qui a apprécié comme positive
son expérience concernant la proximité du projet de Constitution
dans sa vie, ayant été acteur de deux cotés : aux travaux de la
Constitution Jeunesse, ainsi qu'en temps que conseiller du Ministre
des Affaires Etrangères. Les deux chapeaux lui ont permis de participer
directement à l'ouvre de la Constitution, et ainsi de faire preuve
d'optimisme concernant l'adoption prochaine d'une Constitution.
Andrei Pop, Etudiant, Faculté de Science Politique de l'Université
de Bucarest s'était joint à lui, en partageant le même enthousiasme
pour avoir pu contribué aux assises des jeunes à la Convention.
Il a vivement remercié les organisateurs pour l'opportunité de
s'être exprimé sur un support livre, qui en fera sa fierté, en
temps qu'acteur d'une Europe Unie.
Dr. Elvire Fabry, chargée de mission à la Fondation Robert-Schuman
a parlé de la citoyenneté européenne, en temps que conscience
européenne, et fut jointe par M. Constantin Teleaga, Chef du Département
pour l'intégration européenne du Parti de l'Action populaire qui
a insisté surtout sur les politiques européennes de son parti,
et sur le problème des critères politiques qui sont peu respectés
en Roumanie. Aussi a-t-il parlé d'une sévère crise morale au sein
même de la classe politique roumaine, qui ne faisait pas honneur
à l'ample projet européen.
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La table ronde «La sécurité européenne et les solidarités
transatlantiques», animée par M. Dominique David, Responsable
des études de sécurité, IFRI, Rédacteur en chef de Politique étrangère
et M. l'Académicien Mircea Malitza, Président de l'Université
de la Mer Noire et malgré la situation tragique de Madrid, fut
dominée par un certain optimisme sur la possibilité de trouver
des accords sur les questions des menaces sur la sécurité. Selon
M. Dominique David, nous n'avons pas trop avancé sur l'avenir
de la coopération renforcée ; l'Europe a encore un long chemin
à faire.
M. Jean-François Daguzan, Maître de recherche à la Fondation
pour la Recherche Stratégique de Paris a souligné la spécificité
des intérêts européens dans certains zones du monde, comme étant
différents de ceux américains. Il a mentionné notamment le Moyen
Orient, l'ex-Yougoslavie. Ses propos ont été rejoints par M. Sergiu
Miscoiu, Maître de Conférence, Université Babes Bolyai de Cluj
Napoca, qui a insisté sur le renforcement du lien trans-atlantique
et de la position roumaine face à ce défi. Il a démontré que les
attentats terroristes qui viennent d'avoir lieu à Madrid renforce
davantage les solidarités trans-atlantiques qu'européennes, malgré
la décision de la création d'une structure européenne d'action
contre le terrorisme, que le Conseil de Bruxelles devra plus que
probablement prendre.
Quant à lui, M. Bogdan Stefanachi, professeur assistant de Science
Politique à l'Université Alexandru Ioan Cuza de Iasi a parlé de
la période difficile dans les relations trans-atlantiques, due
surtout à l'administration Bush, et de sa confiance dans un rapport
meilleur dans l'avenir. Il a analysé les relations constituées
entre les acteurs du système international et notamment les nouveaux
équilibres qui se créent après le 11 Septembre. Mlle Marina Tataram,
professeur assistant de science politique à l'Université de Bucarest,
a remarqué le processus d'agrégation d'une nouvelle structure
de défense européenne. La conclusion du débat a été celle de la
nécessité d'une décision concernant l'avenir de la défense et
de la sécurité européenne à moyen ou long terme dans les prochains
mois, qui permettra la mise en ouvre d'une stratégie efficace
pour faire face aux défis mondiaux contemporains.
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La clôture officielle fut assurée par M. Mircea
Geoana, Ministre des Affaires Etrangères de la Roumanie, qui a
salué l'initiative des deux fondations, et surtout la présence
des nombreux étudiants de la province. Par un discours tonique,
il a souligné l'urgence de redéfinir, avec l'aide des jeunes une
identité roumaine, selon le modèle de 1848, pour mener à terme
ce qui reste « o pribegie identitara si un chin national », un
vagabondage identitaire et un tourment national, en achevant le
destin historique de la Roumanie, celui de rejoindre la famille
européenne.
« Je fais appel à vous, jeunes qui, je suis convaincu, vous
inquiétez de questions beaucoup plus prosaïques et beaucoup plus
urgentes, concernant votre carrière, l'emploi que vous trouverez.
Mais quelque part, dans la mémoire collective, que nous avons
tous, qui retient les itérations historiques vécues par des générations
passées, nous avons tous les mêmes questions. Je tiens à vous
dire, non pas pour faire de la propagande, non pas pour faire
de la publicité, ni pour vous motiver, je tiens à vous dire que
la Roumanie n'a eu une chance pareille depuis qu'elle est sur
terre. Pour la première fois dans notre histoire depuis que nous
avons une conscience nationale, nous pouvons devenir organiquement,
structurellement, une partie intégrante de l'Occident, avec toutes
les conséquences sur la société, les valeurs, et la qualité de
vie que cela entraîne. Vous serez, j'en suis convaincu, des roumains
fiers, citoyens européens et roumains avec la même force. Je suis
convaincu que vous pourrez faire quelque chose de beau, sans précèdent.
C'est pour cela que je crois intensément dans le projet européen,
avec toutes les questions que nous avons concernant celui-là et
son avenir. C'est pour cela qu'il représente une opportunité et
une occasion de modernisation pour la Roumanie et je crois qu'il
représente la matrice dans laquelle certains manques de confiance
dans nos propres forces sont à même d'être remédiés. Nous pouvons
le faire et je me réjouis d'avoir eu l'occasion de vous rencontrer,
je remercie nos partenaires pour cette belle initiative et je
remercie la fondation Robert-Schuman et la fondation Ithaka pour
cette conférence, de la quelle j'aimerais voir la suite »
Madame Ramona Calin, la Présidente de la Fondation Ithaka a remercié
à nouveau les participants, surtout les quarante étudiants et
professeurs de Cluj, Iasi et Timisoara, ainsi que plus de soixante-dix
étudiants de Bucarest qui très solidairement ont répondu au défi
de débattre un thème qui est toujours présent dans leur conscience,
même s'il n'est pas toujours reflété dans leur vie quotidienne,
surtout à cause des difficultés de notre pays à intégrer la modernité.
Leurs efficacité prouve déjà leur enthousiasme pour faire en sorte
que la Roumanie aie sa place de droit dans le plus ambitieux projet
de ce début de siècle : le retour de la Roumanie aux valeurs européennes,
qui lui sont propres. Elle a également exprimé sa satisfaction
d'avoir pu donner une chance aux étudiants roumains de s'exprimer
sur leur travail au sein de la Convention pour l'Europe, sur un
support livresque, que la fondation Ithaka utilisera pour promouvoir
en Roumanie et en Europe « une Roumanie autre que celle souvent
connue dans la presse roumaine et européenne ». Mme Calin a aussi
fait référence à l'année 2004, une année importante pour l'Union
Européenne, pour la Roumanie, pour la société civile :
« L'année 2004. Une année clef pour l'UE, une année clef
pour la Roumanie. Cette année, comme nous le savons tous, dans
moins de trois mois, dix nouveaux membres se joignent à l'Union
Européenne. Même s'il ne s'agit pas de la Roumanie, l'année 2004
représente une possibilité pour la Roumanie de clôturer les negotiations
pour l'adhésion. Je tiens à vous faire part de notre profond souci
pour les difficultés de la Roumanie à répondre au défi de l'adhésion,
comme le reflète très récemment le dernier rapport du Parlement
Européen, en mentionnant les trois aspects les plus sombres de
la société roumaine : a) la corruption ; b) la reforme du système
de justice et de l'administration publique ; c) la liberté de
la presse.L'organisation de cette réunion dans la perspective
de la société civile nous responsabilise pour rappeler que la
Roumanie bénéficie d'une société civile complexe mais divisée,
aux plateformes de débat européen relativement faibles. Notre
rôle, dans cette plateforme jeunesse et presse est de répondre
à ce défi. »
Monsieur le Ministre Mircea Geoana a manifesté son réel intérêt
pour un projet dans la société civile de plus grande ampleur dédié
aux jeunes étudiants.
Quant à Mme. Pascale Joinnin, Directrice de la Fondation Robert
Schuman elle a remercié les participants, en montrant sa satisfaction
pour l'enthousiasme des jeunes roumains.
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La Table ronde « De nouveaux mots pour l'Europe » : la
jeunesse roumaine comme acteur de l'intégration » a
été animée par M. Mircea Vasilescu, le Rédacteur en Chef de l'hebdomadaire
Dilema Veche et par Mlle Marina Tataram, la co-coordinatrice de
la publication « Des Mots Nouveaux pour l'Europe »
Les débats ont été ouverts par M. Jean-Dominique Giuliani qui
a insisté sur le rôle de la jeunesse roumain qu'il s'est félicité
de retrouver à ses cotés dans la tâche que représente l'intégration
de la Roumanie. Il a notamment incité les étudiant présents à
se faire les portes-parole de l'Union Européenne auprès de leurs
condisciples. Il a loué le travail accompli par les participants
aux Assises des Jeunes Européens, concrétisé par le rapport Des
Mots Nouveaux pour l'Europe, à l'occasion de la publication duquel
la conférence était organisée, en soulignant sa qualité et sa
diversité. Enfin, il a exhorté les étudiants présents à « ne pas
se considérer comme des citoyens de seconde zone, l'égalité des
citoyens qui à pour base la citoyenneté européenne devant se refléter
dans la conscience de ceux-ci. »
Mme Marina Tataram, coordinatrice du projet « Des Mots Nouveaux
pour l'Europe », a présenté le rapport dans ses grandes lignes,
en insistant sur le fait que le choix des sujets reflétait les
problématiques sensibles pour les étudiants roumains, en prenant
pour exemple le cas du chapitre consacré à la politique des minorités
en Roumanie. Elle a illustré l'intérêt de la réalisation même
du projet en soulignant que la plupart des étudiants ayant participé
à la rédaction du rapport ne pouvaient être présents car étudiant
actuellement à l'étranger dans le cadre du programme Erasmus,
montrant ainsi comment la participation à de telles actions avait
pour résultat une sensibilisation concrète à la réalité de l'Union
au quotidien.
M. Erwann Dumont, étudiant français de Sciences-Po Paris en échange
à Bucarest, ayant participé à la rédaction du rapport, a insisté
sur deux aspects de son travail concernant les apports mutuels
Roumanie-Union Européenne. Il a rappelé la force du sentiment
d'appartenance à l'Europe dans ce pays ex-communiste, qui ne peut
que renforcer la citoyenneté européenne. Puis il a parlé de la
signification de l'intégration roumaine au moment où se discute
après les travaux de la Convention sur l'Avenir de l'Europe la
question des valeurs fondatrices de l'Europe, qui rappelle que
la première d'entre elles est la démocratie.
Mlle Gabriela Otoiu a rappelé les grandes lignes de sa présentation
de la géopolitique de la Roumanie, en regrettant le fait que les
différentes associations régionales de la Roumanie ne soient bien
souvent que des accords visant soit à préparer l'adhésion à l'Union,
soit à pallier le fait qu'elle n'en soit pas encore membre.
Mlle Andreea Zamfira a fait état de son travail sur la protection
du droit des minorités en Roumanie, qui vise à montrer que ces
droits ne sont pas totalement garantis, en prenant l'exemple de
la minorité hongroise de Roumanie. Elle a rappelé que des progrès
seraient effectués à l'occasion de la mise en conformité de l'organisation
territoriale roumaine et de la politique européenne des régions.
Mme Maria Rus-Bojan a abordé son activité au sein du Réseau des
Centres Culturels d'arts de Cluj pour regretter le manque de suivi
du gouvernement roumain pour les politiques culturelles, mis en
exergue par l'intérêt soudain suscité par son travail quand l'Union
Européenne demande des avancées certaines sous la contraintes
de sanctions portant sur l'adhésion.
Suite
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