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June 2005
Round table: “The referendum regarding the European Constitution, France, 29th of May, explanations and conclusions.”
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May 2005
Colloquium “From Signing the Treaty to a Successful Integration in the United Europe”
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April 2005
Conference in Cluj -“The European Integration, countdown for Romania.”

March 2005
Conference «The future of Europe. What kind of Romania in what kind of Europe?»
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October 2004
French - Romanian conference in partnership with the European Movement

September 2004
Ithaka Foundation and the British Council: debate on "Current EU Policy Issues: A UK Perspective", held at the Titulescu Foundation

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Speeches

Discours de Monsieur Philippe ETIENNE Ambassadeur de France en Roumanie, pour la cérémonie d’ouverture du colloque Bucarest « Quelle Roumanie dans quelle Europe ? L’Europe vue par les jeunes Roumains », organisé par la Fondation Robert Schuman et la Fondation Ithaka au Palais du Parlement, Vendredi 12 mars – Samedi 13 mars

Monsieur le Président,
Monsieur le Premier Ministre,
Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Monsieur le Recteur,
Mesdames et Messieurs, Chers amis

« Quelle Roumanie dans quelle Europe ? » C’est bien sûr à vous, chers amis Roumains, qu’il appartient d’abord de répondre à cette question, avec le regard et l’identité qui sont les vôtres, et dont s’enrichit déjà la grande famille européenne que bientôt vous rejoindrez pleinement. Les débats d’aujourd’hui et de demain vous le permettront, et je tiens à saluer tout particulièrement la Fondation Robert Schuman, et son Président M. Jean-Dominique GIULIANI, ainsi que la Fondation Ithaka et sa Présidente Mme Ramona CALIN.

Mais la France se doit aussi d’y réfléchir, elle qui depuis le début a souhaité accompagner et soutenir la démarche européenne de sa sœur latine, la Roumanie. Mes compatriotes ici présents le feront avec enthousiasme et sérieux durant ces deux journées. Car l’avenir de l’Europe dépend de la participation active de tous ses citoyens, présents et futurs, sans distinction aucune. La Convention qui a remis il y a quelques mois un remarquable projet de Constitution nous a montré la voie.

Il est une catégorie de citoyens à laquelle on pense de manière naturelle et spontanée lorsque l’on regarde vers l’avenir. Ce sont bien sûr les jeunes. Dans une Europe élargie à 27 membres, les jeunes âgés de 15 à 25 ans ne sont pas moins de 75 millions, et représentent entre 11 % et 19 % de la population nationale selon les pays, 16 % en Roumanie.

Qu’attendent-ils de l’Europe, les jeunes de Roumanie ? Les rêves n’ont pas de frontière, et si l’on en croit les euro-sondages, ce sont les mêmes espoirs en termes de prospérité, de croissance économique et d’emploi, la même aspiration pour les échanges culturels et la libre circulation qu’ils partagent avec la jeunesse européenne.

Il s’agit de ne pas décevoir cet élan. Parce que nous en avons besoin. A l’heure où notre continent se doit de relever certains défis démographiques dont celui du vieillissement de sa population, il est plus que jamais nécessaire de redire combien les jeunes sont le ferment de la citoyenneté européenne en construction.

L’Europe en a conscience, bien sûr. Nos Ministres débattent de la mobilité, de l’éducation, de la formation continue, de l’emploi, de l’intégration sociale… Les institutions européennes encouragent la participation des jeunes à la vie citoyenne active et à la société civile, au delà même, parfois, des frontières nationales, grâce aux programmes communautaires Socrates, Leonardo et Jeunesse, auxquels la Roumanie participe depuis 1997. En l’an 2000, 390 étudiants roumains ont séjourné en France pour une durée supérieure à 6 mois. Ils étaient 2500 en 2003, à bénéficier des programmes européens Socrate-Erasmus, et des programmes de bourse du gouvernement français dans tous les domaines de formation. Et nous pensons que leur nombre total approche même 5000, y compris dans nos meilleures universités.

Pourtant, malgré ces réalisations spectaculaires, malgré le droit de libre circulation, l’Europe parle encore mal aux jeunes en France et peut-être même en Roumanie. Pour la jeunesse roumaine, l’Europe ne se résume-t-elle pas à la tentation d’aller chercher vers l’Ouest et les pays membres de l’Union Européenne, ce qui ne s’offre pas assez vite à ses yeux dans son propre pays ?

Permettez moi pourtant de dire une chose aux étudiants qui sont venus de Timisoara, Iasi, Cluj pour se mêler aujourd’hui à ceux de Bucarest. Vous et l’ensemble de votre classe d’âge, vous êtes la chance de la Roumanie et de l’Europe de demain. Mais votre jeunesse est également une chance aujourd’hui, ici, en Roumanie, dans un pays qui construit jour après jour son appartenance à l’Europe. Un pays où doivent s’accomplir des travaux dont vous serez en partie les acteurs. Je ne citerai que l’exemple de la fonction publique, où de grandes responsabilités vous attendent, où la formation que vous aurez pu suivre, à l’étranger notamment, sera mise au service de la réforme, dans votre propre pays.

Mais pour que les jeunes Roumains puissent construire leur avenir ici, dans leur pays, encore faut-il que la société, le monde politique soient prêts à leur en donner la possibilité. Je connais l’attachement des autorités roumaines, de toutes les forces vives de la nation, à faire une place aux jeunes, dans les postes de responsabilité. Je souhaite à la Roumanie qu’elle aille suffisamment vite dans l’application des réformes qui inciteront les jeunes à suivre cet appel. Ces réformes ne sont pas une exigence plaquée de l’extérieur. Elles sont la condition de la modernisation de la société. La lutte contre la corruption par exemple, au delà de l’exigence morale et de la rationalité économique, n’est-elle pas d’abord une réorganisation des rapports sociaux de nature à libérer les initiatives, aujourd’hui trop souvent découragées ? Tel est d’ailleurs le sens profond de l’adhésion à l’Union Européenne, bien plus que de fermer des chapitres de négociation ou de devenir membre d’une organisation internationale.

Le Général de GAULLE disait : « nous ne ferons pas l’Europe si les peuples n’y sont pas ». Je dirais aujourd’hui que « nous ne ferons pas l’Europe si les jeunes n’y sont pas ». Le peuple roumain, avec son histoire tourmentée, la jeunesse roumaine, avec son magnifique potentiel de création et d’enthousiasme, sont nécessaires à l’Europe. A la Roumanie de nous faire entendre sa voix, avec les doutes et les espoirs qui sont les siens. Puisse cette rencontre vous en donner l’occasion.

 
 
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